Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Bronzer sous la neige

Milieu de la nuit. Après de longues heures à bosser sur mon ordinateur, je détourne les yeux de la luminescence de l'écran. Je vais écarter mon rideau pour être certaine de saisir l'instant où le jour se lèvera. Et là, les néons orange de la route se reflètent sur un paysage blanc. J'ouvre la fenêtre, de toutes façons ma chambre est presque à la température extérieure... la neige tombe à gros flocons, les arbres en face de moi sont déjà enveloppés d'une robe givrée, je baisse le regard et je tremble, non pas de froid mais d'émoi, face aux buissons dont chaque branche miroite, nettement détachée par le halo doré. Le décor familier est transformé en univers fantasmagorique ; cette étendue vierge me donne envie de disparaître en elle, de saisir les étoiles de glace, de me rouler dans ses congères. La clarté aux couleurs chaudes me fait rêver qu'il est possible de s'étendre dans la neige pour y bronzer...

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Commentaires

1. Le samedi 14 janvier 2006 à 16:45, par Sébastien

J'ai eu l'oppurtunité de lire ton texte sur la masturbation il y a quelques temps. Ce texte m'a touché pour l'honnêteté que tu y as mis, l'humour et la poèsie. Moi aussi j'ai décidé il y a quelques années de lever ce tabou absolument ridicule de la masturbation, instrument de culpabilité et d'humiliation. Mais je me sens un peu seul à aller dans cette direction et souvent ma quête de sincérité est perçu comme une attitude provocante (ou bien je ne m'exprime pas comme je le souhaiterais, sachant bien que je ne serais que partiellement compris). Il faut croire que mon éducation conservatrice ne fut pas trop un échec, car si je n'ai pas réussi socialement comme escompté (et n'ai aucune intention de "réussir" !), je vois quand même le mal là où il n'est pas et suis complètement bridé dans mes relations émmotionnelles et sexuelles. Enfin bref tout le monde a ses petits problèmes et doit surmonter ses blocages. Mais putain que les gens arrêtent de nous faire chier avec leurs complexes qu'ils héritent depuis des générations, et qu'ils laissent à chacun l'opportunité de faire ses expériences, dans un environnement serein et attentionné.
J'aime beaucoup ton écriture et je vais prendre le temps de lire tes autres textes. En tout cas merci pour ce que j'ai déjà reçut.

...

D'ailleurs, je viens de lire d'autres, il me font du bien... Je continuerai à dose homéopathique pour les faires durer...

2. Le lundi 16 janvier 2006 à 13:28, par taupe

Se définir "contre" c'est toujours se définir "par rapport à". Je ne goûte toujours pas ton mépris.

3. Le samedi 28 janvier 2006 à 23:50, par EllisEx-poly

matin de décembre
ses doigts gelés se faufilent
sous mes draps (Haïku de Angèle Lux)
Découverte de votre blogue par des méandres internétiques ... ai lu , ai senti la Vie "simple" et remplie de projets, vie de lucidité ... Je reviendrai squatter ce lieu .
Suis à la recherche de « Parain » (qui n'est pas de Nice). Pouvez-vous m'aider ?

4. Le mardi 31 janvier 2006 à 22:51, par bertro

Bronzer sous la neige c'est réservé à ceux qui voient au-delà du brouillard.

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.