Complément d'humeur

Vivre me prend tout mon temps

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Couper les attaches...

J'ai déménagé ce week-end. Les parents avaient loué un très grand camion, Eve, Romain et moi avons passé deux jours à faire des cartons, Léa (l'amoureuse de mon frère) et Romain-bis sont venus nous apporter leur soutien moral, Marc héberge mes meubles, ma soeur a hérité de la moitié de ma garde-robe et mes babioles les plus précieuses sont en vacances longue durée en Normandie : ça y est, je n'ai plus de maison. J'ai des endroits où dormir, plein, et des lieux où je me sens bien, mais plus d'appart à moi, avec toute la sécurité et toutes les charges que ça représente. Emballant les cartons, je suis tombée sur un livre qu'on m'avait prêté, de philosophie bouddhiste, dans lequel on parle de "s'affranchir des liens matériels pour atteindre le zen" - j'ai feuilleté et souri, forcément. Doublement, parce que je savais que rendre cet appart serait une libération aussi pour ma soeur, et je suis toujours heureuse lorsqu'elle tourne des pages sur cette période de sa vie. Et puis le déménagement "dans le stress et la bonne humeur" a été l'occasion de plus de complicité pour notre tribu que nous n'en avions eu depuis longtemps.

Maman était contente d'avoir tous ses enfants pour Pâques - pas la fête religieuse, non! Juste celle du chocolat - et le chien s'est réjoui de trouver un oeuf délicieux au milieu des fleurs, on a remonté les meubles et profité de la bonne cuisine, et puis écouté très fort la musique retrouvée au fond des cartons - papa chantait en yaourt et moi très faux, ça faisait longtemps mais c'est inaltérable.

Romain et moi sommes revenus dimanche soir, il a foncé voir Léa et je me suis précipitée chez Lunar, que je n'avais pas vu depuis une semaine - et nous avons savouré nos retrouvailles, dans son lit, dans un pub et re-dans son lit. Joie de retrouver son enthousiasme débordant, ses lèvres suaves, apaisement en lui parlant de mon avenir qui commence à se profiler, en faisant du sexe jusqu'à épuisement réciproque. Sa gêne que je lui dise qu'il m'a manqué, ses mains qui me répondent "idem". Il se moque "Solveig, ça va pas, t'as des sous-vêtements assortis!". Je me venge en enlevant les siens. Plus tard, alors que mes pensées dérivent vers le sommeil, il murmure encore "je t'aime", et j'embrasse ce creux entre les omoplates où mes lèvres s'emboîtent parfaitement. De bisou en ondulation, nous retournons au pays du plaisir...

Ce ne sont pas les liens matériels dont il est le plus dur de se détacher.

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Commentaires

1. Le mardi 13 avril 2004 à 00:13, par Bap*

Joli. Tout à fait ma définition de l'amour...

2. Le mardi 13 avril 2004 à 17:29, par Corsac

Si tu pouvais recuperer ton portable :)

3. Le mardi 13 avril 2004 à 23:30, par Eve

Oui, je sais que je suis une bonne secretaire, mais quand même :)

4. Le mercredi 14 avril 2004 à 00:51, par Solveig

Ca y est :)

5. Le samedi 28 août 2004 à 11:00, par bader.

j'espère bieb pour toi solveig;-)

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Présentation

J'ai commencé à ouvrir les pages de mon carnet intime lors de mon passage à la non-exclusivité amoureuse, parce que j'avais besoin de poser des mots sur ce que je vivais et de le partager. J'aime garder ici des traces de moi, parce que je suis souvent surprise de retrouver longtemps après quelles furent mes pensées et émotions à un moment donné... ma démarche ignore toute pudeur, soyez prévenu.e.s. Ainsi donc, voici mes amours, ma vie en squat, et quelques réflexions politiques.